Jouir d’une situation financière confortable est une aspiration commune à tous. En réalité, il n’est pas toujours facile de se lever tous les matins pour aller au boulot. Afin de parvenir à ce confort financier tant souhaité, les investissements semblent être la meilleure option. Dans cette optique, l’investissement immobilier est celui qui paraît le plus accessible. Certains estiment par ailleurs qu’il est possible d’en faire un métier, devenant ainsi rentier immobilier. Pour d’autres, en revanche, vivre de cette activité relève de l’utopie. Que faut-il réellement savoir du métier de rentier immobilier ? Tour d’horizon.

Qu’est-ce qu’un rentier immobilier ?

Au sens strict du terme, le rentier immobilier est une personne qui dispose de biens immobiliers dont il tire un revenu. Ces biens peuvent être de différentes natures. Ainsi, il peut s’agir aussi bien de logements d’habitation que d’immeubles à but commerciaux.

Par ailleurs, il convient de faire une nuance en ce qui concerne ce terme. En effet, un rentier immobilier doit être en mesure de ne vivre que de cette activité. La réalité cependant est quelque peu différente. En fait, l’acquisition de biens immobiliers n’est pas toujours aisée. Cela nécessite d’importants investissements. Généralement, ceux qui se disent rentiers jouissent plutôt de ces revenus en complément d’un salaire. Cela implique donc que pour devenir rentier immobilier, il faut être capable de travailler dur.

En outre, il faut également savoir qu’être rentier, c’est aussi avoir du flair. En effet, le secret d’un bon investissement consiste à savoir choisir des biens rentables. En fonction de l’usage auquel il est destiné, veillez donc à l’emplacement du bien ou encore à son état. Même si cela vous semble profitable à l’achat, acquérir un bien vétuste peut requérir plus de dépenses qu’un bien neuf.

D’autre part, si vous souhaitez véritablement vivre de vos rentes, vous devez entretenir votre bien. Réalisez les réparations s’il y en a et cherchez toujours à valoriser votre immeuble, surtout s’il s’agit d’une habitation. Cela devient encore plus vrai si vous faites des locations saisonnières. Après le départ de chaque occupant, revérifiez toutes les installations. Si possible, refaites toute la déco de l’appartement. Cela apportera de la fraîcheur à votre bien et vous le louerez d’autant plus facilement.

Hormis ces éléments, vous devez également savoir que la rente immobilière ne vous permettra pas forcément d’être riche. Certes, grâce à elle, vous pourrez améliorerez votre confort, mais vous ne vivrez pas comme une mégastar hollywoodienne. En vérité, cela serait possible sous deux conditions.

La première serait que vous ayez un emploi très bien payé. Dans ce cas, vous pourrez fortement investir dans un bien très rentable et en tirer un profit en conséquence. La deuxième possibilité serait que vous héritiez des biens immobiliers d’un de vos ascendants. Dans cette hypothèse, il vous reviendrait de poursuivre l’œuvre de votre donateur.

En outre, la réussite du métier de rentier ne se limite pas qu’à la possession et/ou à l’entretien du bien. Vous devez également veiller au tarif de la location. Si votre prix est trop bas, vous n’en tirerez aucun bénéfice. En revanche, s’il est trop élevé, vous risquez de n’avoir aucun demandeur. Une astuce consiste alors à fixer vos tarifs en fonction de la zone dans laquelle se situe votre immeuble. En zone résidentielle, les tarifs seront forcément élevés et, bien évidemment, ils seront plus bas en banlieue.

Les meilleurs types d’investissement immobilier

Plusieurs moyens vous permettent de bien rentabiliser votre investissement immobilier. Vous pouvez par exemple opter pour une location meublée ou encore une location périodique.

La location meublée

Comme vous le savez, la location nue est plutôt avantageuse. Toutefois, vous feriez une meilleure affaire en proposant un bien déjà équipé. D’abord, il est évident que le prix de la location sera plus élevé que pour une location nue. En outre, cela peut également être avantageux par rapport à la durée du bail, surtout si votre locataire est insolvable. En effet, ici, la durée maximale du contrat de bail est de 12 mois non renouvelables. De plus, le préavis pour un appartement meublé est de 3 mois contre 6 pour une location vide.

De même, le dépôt de garantie est également plus élevé pour une location meublée. Généralement de 1 mois pour un local vide, il est de 2 mois pour une habitation meublée. Même la fiscalité par rapport à ce type de location est intéressante. En effet, dans ce cas, les loyers n’étant pas considérés comme des bénéfices fonciers, vous avez la possibilité d’y faire des déductions. En vérité, ces bénéfices sont plutôt considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux.

La location périodique

Ce type de location vous permet de profiter des saisons pour vous faire de l’argent. En effet, c’est l’occasion pour vous de louer votre bien à des vacanciers. Si éventuellement ils ne sont là que pour de courts séjours, vous pourrez en recevoir plusieurs à la chaîne. En outre, même si vous ne disposez pas spécialement d’un local à louer, vous pouvez quand même faire de la location périodique.

Pendant que vous êtes en vacances sur une plage de sable chaud en Afrique, votre maison est inhabitée. Si vous décidiez de la mettre en location pour cette durée, vous en tireriez sûrement un bon bénéfice. De même, si vous possédez une résidence secondaire que vous n’occupez pas souvent, vous pouvez également penser à la mettre en location pour de courtes périodes. Vous pourrez facilement trouver des locataires en publiant une annonce sur des sites tels que Airbnb.

La gestion de votre bien à louer

Deux possibilités s’offrent à vous pour gérer votre bien immobilier. La première option est que vous vous en occupiez vous-même. La seconde possibilité consiste à déléguer la gestion de votre immeuble à une agence immobilière.

Si vous choisissez la première option, vous devez savoir que cela nécessitera une bonne dose d’implication de votre part. Ainsi, qu’il s’agisse de la recherche des locataires ou de la maintenance du logement, vous devez y faire face en personne. De même, vous devez régler les éventuels conflits émanant du non-paiement du loyer par certains locataires indélicats. En outre, tous ces désagréments vous seront évités si vous confiez votre bien à des professionnels.

Mieux outillés que vous, ils sauront gérer au mieux votre patrimoine. Certes, ce service sera rémunéré, mais cela vous permettra de vaquer à d’autres occupations. En outre, les agences immobilières proposent quelquefois une assurance loyers impayés. De la sorte, même si un locataire ne paie pas son loyer, vous ne serez pas entièrement perdant. Par ailleurs, si vous ne souhaitez pas coopérer avec une agence de gestion immobilière, vous pourrez explorer la piste de la SCI.

Les différents statuts du rentier

En ce qui concerne le cadre fiscal, il faut dire qu’il est plus axé vers la location meublée. Dans ce registre, le loueur peut choisir entre deux statuts pour l’établissement de son régime fiscal. Le premier est celui de loueur en meublé professionnel (LMP). Pour que le rentier bénéficie de ce statut, il doit remplir 3 conditions :

  • L’inscription préalable du locataire au registre du commerce en tant que bailleur professionnel
  • Prouver que le total des rentes immobilières est supérieur à 23 000 €
  • Prouver que ces rentes sont supérieures aux autres recettes d’activité du foyer fiscal.

Les loueurs ne réunissant pas ces critères sont par contre classés dans la deuxième catégorie. Il s’agit dans ce cas des LMNP (loueurs meublés non professionnels).

En clair, il est bien possible de devenir rentier. Toutefois, cela exige un lourd investissement au préalable et le respect de plusieurs conditions.